Pour la troisième fois cette année – ou est-ce la quatrième déjà ? je ne sais plus trop 😅 – nous avons eu le plaisir de retourner à l’Espace Zoologique de Saint-Martin-la-Plaine. Ce parc zoologique nous charme à chaque visite, et pour cause : ses vastes espaces paysagers, soigneusement aménagés, offrent un cadre de promenade magnifique, tout en respectant les besoins des animaux. Chaque enclos semble pensé avec minutie, en accord avec les exigences des espèces qu’il abrite, recréant des environnements qui leur sont familiers et naturels.
Le bien-être des animaux est une priorité évidente, et l’attention particulière apportée à leur confort et à leur santé témoigne de l’engagement des équipes. Ce souci du détail se ressent à travers la propreté des lieux, la diversité des espèces protégées, et les efforts continus pour sensibiliser le public à la conservation de la faune. C’est une véritable leçon de respect et d’amour de la nature que ce parc nous transmet à chaque visite.
En outre, le prix d’entrée est tout à fait abordable, un élément rare pour ce type d’établissement. Cela permet à chacun de venir profiter des lieux en famille, tout en contribuant à une cause noble : la protection des espèces menacées. Un excellent rapport qualité-prix donc, qui rend chaque passage à l’Espace Zoologique de Saint-Martin-la-Plaine aussi enrichissant qu’accessible.
Embarquez avec moi aujourd’hui pour une immersion visuelle au sein de ce parc (l’un de mes préférés). À travers cette série de photographies, je vous propose de découvrir les animaux du parc. Laissez-vous guider par ces images qui capturent – je l’espère – l’essence même des lieux visités.
Si le gorille des plaines de l’Ouest est l’espèce emblématique du parc, vous pourrez admirer de nombreux autres primates : chimpanzés, drills, ouistitis, mangabeys, macaques… Mais aussi des félins : tigres, lions, panthères, lynx… Des reptiles et des oiseaux.
Espace Zoologique Saint-Martin la Plaine
Un peu d’histoire
L’histoire du parc animalier de Saint-Martin-la-Plaine débute en 1968, lorsque Éliane et Pierre Thivillon, alors propriétaires d’une entreprise florale, commencent à recueillir et soigner des animaux blessés ou abandonnés. Leur serre horticole, nichée au cœur de la commune, devient rapidement un refuge pour des espèces locales telles que des chiens, perruches, renards et tortues. Très vite, cette passion pour la faune prend le dessus sur leur activité florale, les poussant à envisager un lieu plus adapté pour héberger ces animaux en détresse.
C’est en 1971 que leur projet prend véritablement forme avec l’acquisition d’un terrain sur les hauteurs de la colline, là où se trouve aujourd’hui le parc. L’ancienne bâtisse est démolie pour laisser place aux premiers tracés du site, et après plusieurs mois de travaux, le parc ouvre officiellement ses portes le 23 juillet 1972. Ce lieu, bien plus qu’un simple refuge, devient rapidement un véritable sanctuaire dédié à la protection des animaux et à la sensibilisation du public.
Dès son ouverture, le parc se distingue par son engagement pour le bien-être animal, un aspect qui perdure encore aujourd’hui. L’évolution du site témoigne d’une démarche constante d’agrandissement et de diversification, afin d’accueillir toujours plus d’espèces dans des conditions optimales, favorisant leur épanouissement naturel.
Infos Pratiques
Horaires d’été : Du 31 mars 2024 au 26 octobre 2024 / Horaires d’hiver : Du 27 octobre 2024 au 30 mars 2025. Paiement par CB, espèces, chèques et chèques vacances Les tarifs :
Dès 10 ans et adultes : 18,50 €
Enfant de 3 à 9 ans : 14 €
Enfant – de 3 ans : GRATUIT N’hésitez pas à consulter votre CE pour bénéficiez de tarifs réduits.
Voici la suite de l’histoire (cliquer pour la voir, sinon passez à la suite)
1972 à 1974
Les premières années
En 1974, un couple de particuliers de Rive-de-Gier sollicita Éliane et Pierre pour s’occuper temporairement d’un bébé gorille nommé Alexis. Ce qui devait n’être qu’une courte garde de quelques jours s’étira progressivement sur plusieurs semaines, puis des mois entiers. Finalement, Alexis trouva un foyer permanent à Saint-Martin-la-Plaine.
Cet événement marqua le début d’une incroyable histoire d’attachement et de dévouement entre la famille et l’animal, qui vécut de nombreuses années dans ce refuge, devenu son véritable habitat. Alexis est ainsi resté, gravant son empreinte dans la mémoire de tous ceux qui l’ont côtoyé.
1974 à 1976
Premiers chimpanzés
Le parc continue de se développer et accueille ses premiers chimpanzés.
1976
Arrivée de Platon
Platon fut le gorille emblématique de l’Espace Zoologique, un véritable symbole du parc. Son histoire singulière débuta en 1972, lorsqu’un médecin français, en mission au Gabon, soigna la femme d’un chef de tribu. En guise de remerciement, le chef lui offrit un jeune gorille. Bien que surpris et quelque peu gêné par ce présent, le médecin ne souhaita pas offenser le chef en refusant l’animal, et décida de le garder.
Plus tard, au moment de son retour en France, le médecin envisagea de laisser le gorille sur place. Cependant, à son grand désarroi, il apprit que le personnel local avait l’intention d’en faire de la viande de brousse. Horrifié à cette idée, il entreprit dans l’urgence toutes les démarches nécessaires pour rapatrier Platon en France. En 1976, Alexis, le premier gorille du parc, était encore le seul de son espèce à l’Espace Zoologique. Conscients que les gorilles vivent en groupe, Éliane et Pierre Thivillon savaient qu’il était crucial de lui trouver une compagne.
C’est alors que le médecin entra en contact avec eux, cherchant une solution pour que Platon puisse être pris en charge pendant ses vacances. Toutefois, face à l’ampleur des soins que nécessitait l’animal, il préféra finalement confier Platon définitivement à l’équipe de Saint-Martin-la-Plaine. Ainsi, Platon fit ses premiers pas au parc, où il ne tarda pas à attirer tous les regards. Son allure imposante et son regard captivant lui permirent rapidement de voler la vedette à Alexis. Les deux gorilles vécurent côte à côte, partageant de nombreuses années jusqu’à leur disparition en 2007 et 2008, laissant une empreinte indélébile dans l’histoire de l’Espace Zoologique.
1976 à 1980
Nouveaux Gorilles
Les travaux pour la construction de la maison des gorilles débutent. Éliane et Pierre Thivillon se lancent alors dans la recherche de compagnons pour Alexis et Platon, les deux gorilles mâles déjà présents. L’opportunité s’est présentée lorsqu’un couple français vivant au Cameroun les a contactés. Ce couple, sur le point de quitter définitivement l’Afrique pour rentrer en France, avait recueilli cinq gorilles orphelins et se trouvait dans l’urgence de leur trouver une solution. Ces jeunes gorilles, s’ils restaient sur place, risquaient de finir dans le commerce de viande de brousse, une menace bien réelle pour eux.
Après de nombreuses démarches administratives complexes, allant jusqu’à nécessiter l’intervention du Quai d’Orsay, les autorisations et les certificats requis ont finalement été obtenus. En 1980, les cinq gorilles, nommés Fatou, Cossima, Cocoti, Pamela et Hyasmina, ont ainsi pu être transférés en France et ont rejoint le refuge de Saint-Martin-la-Plaine.
Malheureusement, Cocoti, le seul mâle du groupe, était atteint d’une maladie incurable à cette époque, ce qui a tragiquement écourté sa vie.
Début 1980
Du changement
Vers la fin des années 80, une transformation majeure a marqué l’univers des parcs animaliers : la disparition de la valeur marchande des animaux et la mise en place des programmes européens d’élevage.
Jusqu’alors, les échanges entre zoos s’effectuaient sur la base de transactions financières. Pour faciliter ces échanges, Pierre Thivillon a créé la première ‘bourse aux animaux’ : un système sous forme de questionnaire, diffusé à l’ensemble des parcs zoologiques. Ce formulaire permettait de recenser les animaux disponibles ou recherchés, de présenter de nouvelles espèces, d’isoler des individus incompatibles ou encore d’éviter les risques de consanguinité.
Après mûre réflexion, Pierre Thivillon a introduit un changement décisif : la suppression de la rubrique dédiée au prix des animaux. Cette décision visionnaire a permis de repenser les échanges entre zoos, faisant évoluer les pratiques vers une dimension éthique, où le bien-être animal primait sur les considérations financières. Ainsi, dès cette époque, les transferts d’animaux entre parcs zoologiques ont commencé à se réaliser sans contrepartie financière.
1985
Développement du parc
Agrandissements, présentation de nouvelles espèces…
1989
Changement de nom
Les travaux d’aménagement sur la colline avancent à grands pas avec la construction de nouvelles volières pour les perroquets et la création de l’enclos des ours.
En 1989, le parc zoologique de Saint-Martin-la-Plaine change officiellement de nom pour devenir l’Espace Zoologique Saint-Martin-la-Plaine. Ce nouveau nom reflète l’ampleur des transformations et l’attention constante portée à l’amélioration des installations. Ces évolutions sont pensées pour répondre aux besoins fondamentaux des animaux et offrir un environnement toujours plus adapté à leur bien-être.
1992 à 1998
Nombreuses naissances
Alexis et Platon éprouvent des difficultés à interagir avec les femelles, ce qui a entraîné une stagnation des reproductions. En réponse à cette situation, John Aspinall, le fondateur britannique renommé du Howletts Wild Animal Park, célèbre pour son engagement en faveur des gorilles, a proposé un mâle provenant de ses propres groupes. C’est ainsi que Tam-Tam a été intégré au parc en 1994, où il a été placé aux côtés des femelles.
Moins d’un an après son arrivée, en 1995, Hyasmina a donné naissance à Atanga, le tout premier bébé gorille du parc !
L’année suivante, en 1996, deux chimpanzés nommés Bambou et Amouké ont vu le jour, mais, hélas, leur mère n’a pas pu s’en occuper.
Pierre et Éliane Thivillon ont alors pris l’initiative de les élever au biberon.
Toujours en 1996, Hyasmina a accueilli un autre petit, Boma.
Ces naissances successives ont profondément marqué les esprits des visiteurs de l’époque, apportant un vent de joie et d’émerveillement au sein du parc.
2001
Ouverture du vivarium
Bénéficiant des fondations déjà établies pour ce qui sera la future Grande Serre des Gorilles, Pierre Thivillon, en collaboration avec un éleveur passionné par le monde fascinant des reptiles, a décidé de donner vie à un vivarium.
Actuellement, ce vivarium joue un rôle crucial dans l’accueil et la réhabilitation de reptiles saisis par les autorités ou confiés par des particuliers. Cette initiative souligne l’importance de la préservation de la biodiversité et de la protection des espèces menacées.
En offrant un refuge à ces animaux, le vivarium contribue non seulement à leur bien-être, mais également à sensibiliser le public aux enjeux liés à la faune sauvage et à la conservation de leur habitat naturel..
2004
La grande serre des gorilles
Après 4 années de travaux, cette serre de 2000 m² comportant 3 espaces pour les gorilles ouvre ses portes. Les premiers gorilles à inaugurer cette serre sont Alexis et Platon.
2007-2008
Décès de Platon et Alexis
Alexis, premier gorille de Saint-Martin-la-Plaine, mourut d’une crise cardiaque en avril 2007. En août 2008, ce fut au tour de Platon de partir, atteint d’une affection rénale. Une sculpture de l’emblématique gorille de l’Espace Zoologique est aujourd’hui présente dans la grande serre.
2008
Tonga Terre d’Accueil
Le 9 juin 2007, l’hippopotame Tonga est saisi par les autorités. Appartenant depuis 7 ans à un cirque itinérant, l’animal n’a jamais été légalisé et ses propriétaires ne bénéficient d’aucun certificat de capacité. L’animal est mal soigné : une dent lui a percé la lèvre supérieure sans qu’il n’ait jamais bénéficié de soins adéquats.
L’Espace Zoologique accepte alors de s’occuper de l’animal à titre provisoire, en attendant de lui trouver un lieu d’accueil.
Trois mois plus tard, la Fondation Brigitte Bardot réunit les fonds nécessaires et accomplit les démarches administratives pour que Tonga soit envoyé à Sanwild, réserve d’Afrique du Sud. Depuis, l’animal a retrouvé un autre de ses congénères, Aldo, et évolue en toute liberté dans l’immense réserve africaine.
Depuis 1972, et dans les limites de ses capacités, le parc n’a cessé de recueillir les animaux confiés par les autorités.
La création de l’association Tonga Terre d’Accueil marque la volonté d’aller plus loin dans les possibilités de sauvetage et d’accueil des animaux sauvages.
Les travaux pour construire les bâtiments de Tonga commencent en 2009. L’association s’est définie comme étant une structure d’accueil temporaire et choisie de multiplier le nombre de places d’accueil pour pouvoir offrir aux autorités des solutions de placements.
Les premiers bâtiments construits permettent d’accueillir les animaux, le temps d’effectuer les soins et examens nécessaires avant de les placer dans d’autres structures. L’espoir initial était de pouvoir les replacer rapidement, néanmoins la réalité s’avèrera différente et les animaux passent plus de temps que prévu dans les installations de Tonga. Les bâtiments suivants ont été adaptés et possèdent des enclos plus grands pour les félins.
Place maintenant aux images :
J’espère que cet article vous a plus et qu’il vous aura permis de faire une belle découverte.